En dehors de l'Ex temporis, entendez par là le bâtiment dans lequel sont les agents temporels, il n'y a rien d'autre qu'un désert inhabitable. Du moins c'est ce qu'affirment les Chronarques, et en ce monde les paroles des Chronarques font la réalité. Enfin, ça c'est aussi ce que disent les Chronarques. Ce n'est pas entièrement faux mais dans ce désert, personne ne fait la loi.
Le désert atemporel est un plan infini parcouru d'un quadrillage de lignes multicolores symbolisant es dimensions sur lequel il repose. Le reste est résolument noir et pourtant d'une solidité à toute épreuve. Dans cette dimension, il n'y a pas de soleil, de lune, d'étoiles ou de nuages. Il n'y a pas de vent non plus. En fait, il n'y a rien. Là-bas, les sensations physiques telles que la chaleur, le froid ou la douleur n'existent pas : seules comptent les sensations de l'esprit. Là-bas, le temps ne s'écoule pas ou en tout cas il s'écoule de façon trop tordue pour que l'on s'en rende compte...
Ce monde, en réalité, est un enfer. Une prison mortelle pour tous les voyageurs temporels trop dangereux pour être enfermés. Afin de s'assurer qu'ils n'ont jamais existé et n'existeront jamais quelque part dans le temps, les Chronarques les bannissent dans le désert où ils finiront par être balayés par les tempêtes logiques qui sillonnent ce monde, comme à l'affut du moindre être à effacer. Une fois rayé par une tempête logique, toute chance de revenir d'une manière ou d'une autre est perdue. Ces phénomènes ont le mérite d'être efficaces, faisant disparaître toute trace résiduelle de leurs victimes.
Enfin, ça, c'est ce que disent les Chronarques...